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Le bonheur...Vaste question !

 

 

 

Je lis beaucoup de livres sur le bonheur en ce moment, peut-être est-ce pour secouer la pellicule d'humidité et de gris que l'automne, l'hiver et le printemps maussades, diluviens, avaient déposé couche après couche sur mes ailes translucides ?

 

 

 

Ce que je sais, c'est qu'avec le soleil revenu, lui qu'on pensait peut-être – au fin fond de notre être toujours relié à notre vie d'ancêtre australopithèque – disparu à jamais pour laisser place à une angoisse existentielle liée à l'extinction supposée de l'espèce ?

 

 

 

Je remercie la vie de m'avoir permis de retrouver ce livre qui m'avait tant attirée il y a quelques années : L'Homme qui voulait être heureux. Merci à l'amie qui me l'a prêté ces jours-ci, merci à l'auteur, Laurent Gounelle* de l'avoir écrit, et à tout le cycle qui permet qu'il soit transmis à d'autres...

 

 

 

Le sage que rencontre le narrateur à Bali ne manque pas d'humour lorsqu'il fait réfléchir l'auteur sur la perception de soi, de son propre effet sur les autres... L'auteur se trouve trop maigre pour plaire à une fille, et désespère devant des facteurs aussi objectifs et implacables qu'un pèse-personne ou un mètre-ruban pour mesurer ses biceps faméliques.

 

Le sage lui demande de penser à l'actrice qu'il trouve la plus jolie. Nicole Kidman. Le sage lui propose alors de retourner voir Eyes wide shut au cinéma. Il y a une scène où l'actrice, intégralement nue, s'offre à la caméra sans complexe. Il veut qu'il épie les moindres défauts de cette femme : seins trop petits, etc... L'auteur est dégoûté ! Il n'ose même pas entrer dans un cinéma pour suivre les conseils du sage...

 

Tout dépend de l'image qu'on a de soi, n'est-ce-pas ? Nicole Kidman a certainement fait l'objet de l'admiration surdimensionnée de ses parents, quand elle était enfant et ado, et elle est sûre de faire de l'effet en toutes circonstances. C'est ce qu'elle rayonne autour d'elle, convainquant ainsi ceux qui la regardent qu'elle est dans le vrai. Mais l'inverse, pour les biceps ridicules, par exemple, est vrai aussi. Si l'auteur se focalise là-dessus, c'est ce qu'il transmet à son entourage, à coup sûr... Ce qui compte, bien entendu, est ce qu'on rayonne, pas ce qu'on est physiquement... C'est ce qui émane de nous qui touche les autres... Et l'imagination peut être un recours simple et efficace pour changer notre vision de soi : se voir par exemple réussir à plaire à d'autres, ou réussir à intéresser les autres par sa prise de paroles ( au lieu de bafouiller de timidité...), etc.

 

Le sage insiste sur le fait que chaque croyance a tendance à produire à la fois des effets positifs et des effets limitants.

 

 

 

Il propose une série d'exercices à l'auteur, comme imaginer qu'il soit convaincu que le monde est dangereux, et qu'il faut s'en méfier, se protéger... D'après lui, sur quoi va porter son attention à l'instant présent ? Quelles informations va-t-il capter ? De même, il peut imaginer l'inverse pour se rendre compte du changement de perception cette fois-ci...

 

 

 

L'exercice le plus important consiste à imaginer ce qui serait pour lui une vie heureuse... Il doit le faire en détail, l'écrire même... Il doit ensuite écrire tout ce qui l'empêche de mener cette vie heureuse.

 

C'est l'entretien qui suit avec le sage qui est intéressant :

 

  • «  Comment savez-vous que cette vie vous rendrait heureux(se) ?

  • Quand vous vous voyez vivre cette vie, est-ce qu'il y a quelque chose que vous pourriez perdre par rapport à votre situation actuelle ?

  • J'aimerais juste connaître votre sentiment sur la raison pour laquelle cette vie que vous décrivez n'est pas la vôtre actuellement. Qu'est-ce qui a pu faire que votre chemin soit globalement différent de celui que vous auriez aimé suivre ?

  • ( Le sage) : Je crois que chacun rencontre dans son existence un grand nombre d'opportunités en tout genre, et que certains savent les repérer et les saisir, d'autres pas.

  • ( L'auteur craint de ne pas être capable de devenir photographe. ) Comment savez-vous que vous n'en seriez pas capable ? Il le sent...

  • Si vous vous basez uniquement sur un ressenti, alors vous n'avez pas le moyen de savoir si c'est la réalité ou juste une croyance limitante.

  • Si vous ne savez pas répondre à la question : «  Comment puis-je concrètement réaliser ce projet ? » , alors vous risquez de penser «  je ne suis pas capable de le réaliser »...

  • Donc je vous pose la question : comment comptez-vous vous y prendre pour que ce projet voie le jour ?...

  • Vous démystifierez ce projet en listant précisément tout ce que vous aurez à faire pour le réaliser, puis en notant pour chq tâche ce que vous savez faire et ce que vous ne savez pas encore faire. Il suffit ensuite de trouver comment acquérir les compétences qui vous manquent. Vous pouvez aussi faire appel à votre créativité...et demander l'aide de gens que vous connaissez qui pourraient vous transmettre leur savoir.

  • Y a-t-il un autre aspect de ce projet qui vous retienne, ou pour lequel vous ne vous sentiez pas tout à fait en accord avec vous-même quand vous vous imaginez l'accomplir ? »

 

 

 

Bien entendu, le sage évoque la question de l'argent... Il rappelle qu'à l'origine, il s'agit d'un moyen simple de pouvoir s'offrir un service ou un bien que l'on ne sait pas produire soi-même et qu'on ne peut échanger par le troc, donc...

 

et celle de l'amour : l'auteur craint de déplaire à ses parents en suivant une autre voie professionnelle que celle qu'ils ont rêvée pour lui :

 

  • S'ils vous aiment, croyez-vous qu'ils préféreront que vous soyez un enseignant malheureux ou un photographe épanoui ?...

 

Le sage conseille encore à l'auteur de ne pas confier ses projets aux personnes qui pourraient le décourager. Ils vous feraient perdre votre confiance en vous.

 

 

 

Enfin il pense que l'amour peut résoudre la presque totalité de nos problèmes : Vous savez que l'amour est la meilleure façon d'obtenir un changement chez l'autre. Si vous allez vers quelqu'un en lui reprochant ce qu'il a fait, vous le poussez à camper sur sa position et à ne pas écouter vos arguments. Se sentant rejeté, il rejettera vos idées. Si, à l'inverse, vous allez vers lui en étant convaincu que, même si ce qu'il a fait ou dit est désastreux, il est, au fond de lui, qn de bien et qu'il avait une intention positive en le faisant, vous l'amenez à se détendre et à s'ouvrir à ce que vous voulez lui dire. C'est la seule façon de lui offrir une chance de changer.

 

 

 

Trop simple ? Tout dépend de la capacité de chacun à mettre en pratique...

 

 

 

* Chez Pocket

 

 

 

Je ne connaissais pas le docteur Frédéric Saldmann avant de l'entendre lors d'une émission télévisée. Ses propos rejoignaient si bien mes préoccupations de toujours ( optimiser sa santé) que j'ai noté son nom et le titre de son livre : Le meilleur Médicament, c'est vous ! * et que je me suis empressée de me le procurer.

 

 

 

L'intérêt de son bouquin, outre les mille et un gestes de santé millénaires ou nouveaux que nous avons oubliés et qu'il nous rappelle ou nous apprend, c'est qu'il fait le point sur l'avancée des recherches scientifiques actuelles.

 

Je n'évoquerai pas les différents chapitres qu'il aborde, tous passionnants, mais seulement celui du bonheur, qu'il intitule « Éliminer le stress et la déprime ». Il cite Gandhi ( que j'admire beaucoup) : « Commencez par changer en vous ce que vous voulez changer autour de vous. »

 

 

 

Les moyens d'échapper au STRESS sont tout d'abord physiques, selon lui :

 

    • le « hug » des Américains ( sorte de câlin d'accueil),

    • le massage qui a des effets scientifiquement prouvés sur la baisse du stress...

    • Le sourire, même un sourire forcé est bénéfique !...

    • Faire taire notre gendarme intérieur ( le prof, le père ou la mère, l'agent de police...),

    • Oser vivre pour soi, faire des choix qui nous correspondent, au lieu de répondre aux rêves de nos parents ou d'autres pour nous...

    • Éviter de chercher à séduire les autres. La séduction nous éloigne de ce que nous sommes vraiment, et ensuite, nous sommes prisonniers du scénario que nous avons mis en place et qui n'est pas soi...

 

 

 

La DEPRIME a les mêmes symptômes que la dépression, en moins grave et sur une durée de moins de quinze jours consécutifs. Pour y échapper, le docteur Saldmann nous conseille de :

 

    • cultiver le bonheur. Le bonheur n'est pas un don inné, il s'apprend. C'est « un gage de longévité en bonne santé. Il dépend davantage d'un état d'esprit et d'un regard particulier sur la vie que des circonstances matérielles extérieures ».

    • Rétablir l'équilibre instable : « Le mouvement permanent est l'une des clés du bonheur. Cela veut dire se mettre en danger, savoir prendre des risques, redécouvrir le manque pour découvrir de nouvelles sensations. Les changements nous obligent à nous adapter sans arrêt afin de recréer de nouveaux équilibres, de nouvelles façons d'être heureux. Il faut apprendre à se lancer des défis en permanence, rencontrer de nouvelles difficultés à surmonter pour se sentir mieux. L'histoire n'est jamais finie. Le mouvement de la vie est synchrone avec le mouvement du bonheur. L'immobilité détruit tout, les fonctions intellectuelles, le potentiel musculaire mais aussi l'aptitude au bonheur. »

    • « Arrêter le film pour jouir de la scène »: « La clé, c'est justement de savoir s'arrêter pour jouir d'un paysage, d'une scène de marché ou le regard neuf d'un enfant. Faites un arrêt sur image (…), concentrez-vous sur les sensations les plus agréables et ne pensez plus qu'à cela. Vous touchez là des petits moments de bonheur et d'éternité. L'essentiel n'est pas de prendre la photo pour la montrer aux autres et la stocker, mais bien de jouir tout de suite de l'instant, de la force du moment présent. Dans votre vie quotidienne, n'oubliez pas de faire des « pauses » régulières. »

    • « Cesser de ruminer les points négatifs. »

    • Développer « son bonheur intérieur brut », comme l'a décidé le Bouthan pour ses habitants, plutôt que l'habituel PIB... « Je vous recommande chaque jour de sélectionner le meilleur moment de la journée, d'y penser très fort pour le faire revenir le plus souvent possible. » De même, on peut se repasser en boucle le film des meilleurs moments de la semaine, des vacances, du week-end...

    • Accepter ses échecs : la vision du sage de Bali dans le livre de Gounelle et celle qui est présentée ici sont identiques... Le premier évoque l'enfant qui apprend à marcher, et qui pour cela, tombe en moyenne deux mille fois. Comment est-il possible qu'il ne se décourage pas ? Simplement parce que ses parents, les gens qui l'aiment autour de lui, ne doutent pas un instant qu'il y parviendra. Saldmann évoque lui une curieuse formation qui vient de voir le jour aux États-Unis : « Tal Ben Shahar, qui enseigne la pratique du bonheur à Harvard ( rien que ça !...), souligne un point important : le droit à l'erreur, à l'imperfection pour arriver à la plénitude. Vous devez accepter que les choses ne marchent pas du premier coup avec sérénité et sans culpabilité (…) et surtout ne pas vous décourager. Comprendre pourquoi cela n'a pas fonctionné est essentiel pour progresser. (...) Le développement des pensées positives est un carburant important pour le bonheur. (…) Le bonheur découle de l'adéquation entre ce qu'une personne est réellement et sa vie. Vous devez être maître de vos choix, sans mauvaise influence. C'est tout le chemin à parcourir pour s'aimer et aimer les autres, savoir recevoir, savoir donner et se réaliser chaque jour davantage dans son métier et ses relations aux autres.»

    • Pratiquer la méditation : « baisse de 43% du taux de décès liés aux maladies cardiovasculaires. ( …) Le stress diminue très nettement. Ce qui compte dans la méditation, c'est la persévérance et la régularité de ce rendez-vous quotidien avec soi-même. »

 

 

 

Enfin, le docteur Saldmann nous communique « les petits trucs  des gens heureux :

 

  • Les circonstances extérieures, dont la réussite matérielle, ont peu de prise sur eux.

  • Ils sont conscients que la vie est parsemée de difficultés et les intègrent au cycle de leur existence.

  • Ils sont en accord avec eux-mêmes, que ce soit dans leur vie professionnelle, amoureuse, familiale ou sociale.

  • Ils entretiennent leur corps et leur mental comme des biens précieux.

  • Ils ne recherchent pas l'approbation permanente dans le regard des autres.

  • Ils sont en lien permanent avec leur famille, leurs amis, leurs voisins.

  • Ils pratiquent la bienveillance, l'absence de jugement et la gratitude.

  • Ils ont une vie intérieure riche : réflexion, spiritualité, religion...

  • Ils savent ce qu'ils veulent et ont un objectif de vie bien défini.

  • Mais surtout, ils vivent bien ancrés dans le présent : sans ruminer ou ressasser le passé, et sans angoisser ou fantasmer par rapport à l'avenir. »

 

 

 

* Chez Albin Michel

 



07/06/2013
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