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INSTANTANE

Chaque fois que je lis un bouquin comme celui de Liz Gilbert, par exemple, je sais qu'il s'agit d'une véritable nourriture spirituelle, et je sais que la réflexion s'enclenche sans que j'en donne le signal, même sans mots explicites, pas même en pensée, tout au long du processus de lecture et même après... Ce qui fait qu'aujourd'hui, plusieurs remarques me sont venues clairement à la conscience, alors même que j'ai fini la lecture de ce livre depuis plus d'une semaine, sans d'ailleurs pouvoir entrer dans un autre depuis... Il est vrai que j'ai fini les traductions que je souhaitais en tirer seulement hier pour les publier sur mon blog d'écriture, et que d'une certaine manière, le cycle ainsi a pris fin.

 

 

Liz Gilbert insiste sur la part du destin qui nous revient, celle sur laquelle nous avons prise, et à ce sujet, elle précise que nous pouvons changer notre point de vue sur les épreuves que nous traversons dans la vie : se lamenter ou y voir une opportunité. D'ailleurs, toutes les études sur le bonheur vont dans ce sens : les gens heureux savent intégrer à leur vie les épreuves comme une évolution normale, sans dramatiser, et passent à autre chose ( voir autre article du blog : Le bonheur...Vaste question ! ).

 

 

 

Depuis mon divorce - et même bien avant - je souffre de réelle solitude ( je ressens le besoin d'avoir un compagnon avec lequel partager ma vie entre tendresse et amour, d'être libre d'échanger avec lui sans tabou sur tous les sujets...). Or malgré mes tentatives, je reste seule... Il est vrai que je ne peux ni me forcer ni forcer les gens dans un domaine si subtil et délicat... Cela dit, la solitude est une épreuve, oui, bien que je sache aussi vivre seule en toute sérénité. Simplement, par moments, la crise survient, insupportable... Je ne comprends pas pourquoi je suis livrée à ce sort incontournable, pourquoi d'autres sont heureux en couple ( j'avoue que selon moi, cela relève du miracle !... Et je pense qu'ils doivent tout faire pour préserver pareil bonheur !...) et que moi, je suis privée de cette joie. Lors d'une réflexion avec des élèves en café-philo sur le thème de la liberté, alors que ma collègue me demandait si je me sentais libre dans ma vie, j'ai répondu oui sans hésitation. Qui de plus libre qu'une personne seule ?... Non, en fait, c'est vrai, je me sens libre de ne pas accepter une invitation par exemple, ou de refuser quoi que ce soit qui ne me convienne pas sans état d'âme... Personne ne peut décider de ma vie à ma place. Le seul domaine où je n'ai pas le choix, et je l'ai précisé à ma collègue en a-parte après que la réunion était finie avec nos élèves, c'est en amour... Je ne parviens pas à rencontrer quelqu'un avec qui l'aventure puisse non seulement s'amorcer mais durer dans la confiance et la sérénité...

 

 

Alors, la solitude, une opportunité ?...

 

 

J'ai bien voulu faire un effort pour voir les choses de ce point de vue... Parce que je sens que c'est important, et que peut-être, ça me permettra d'avancer ? Dans ce domaine, j'ai l'impression de stagner depuis au moins huit longues années !... Ce qui est faux bien entendu, chaque nouvelle personne me fait avancer, et j'en remercie toutes celles dont j'ai pu croiser la route jusqu'ici et qui ont permis cette évolution dans ma vie. Seulement, après chaque rencontre, impression de revenir à la case départ, comme si le jeu me retenait prisonnière d'un scénario immuable et répétitif... Là encore, je sais que rien ne se répète exactement de la même manière, et que j'ai sans doute avancé au moins d'une case... Mais le jeu me retient toujours dans son scénario global...même si on relance le dé ou qu'on redistribue les cartes ( qui, d'ailleurs, les a en mains ?... C'est sans doute là la part de destin à laquelle je ne peux rien !...).

 

 

Oui, j'ai fait l'effort de voir la solitude comme une opportunité. Voici ce que cette réflexion a donné... Tout d'abord, la solitude me donne le temps de réfléchir, d'écouter mon cœur et de me laisser guider par mes sentiments ( c'est pourquoi je me suis plus d'une fois autorisée à dire : Non, désolée, je ne peux pas continuer avec toi...). C'est très important pour moi de ne pas me laisser embarquer dans une histoire qui ne serait pas la mienne. Ensuite, la solitude me permet d'avoir du temps ( oh ! Que oui !...) pour écrire, et en ce moment, moi qui aime tant les langues étrangères, lire et traduire... C'est toujours une grande réjouissance pour moi d'entrer en contact avec des auteurs étrangers, leur culture, leur manière de voir, leur langue... J'apprends aussi à ne pas éprouver le sentiment de solitude, je veux dire, à ne pas me sentir écrasée par toute cette solitude : j'apprends à apprécier le moment présent, chaque tâche de chaque jour ( j'ai même appris à aimer faire le ménage, c'est vous dire !...). En fait, j'apprends chaque jour à me centrer sur le moindre sentiment de joie, à le cultiver, à le provoquer... ( le soir, je fais le bilan, et si je me sens triste ou angoissée, je sais que je suis passée à côté et je réfléchis à ce qui pourrait me faire plaisir avant d'aller me coucher, pour ne pas passer complètement à côté de cette journée...).

 

 

Ensuite, malgré les expériences ratées, hé bien, j'y crois toujours !... Que je vais rencontrer l'amour... Combien de fois un bébé tombe-t-il avant d'apprendre à marcher déjà ? 2 000... nous dit Laurent Gounelle ( voir l'article du blog cité ci-dessus...). Hé bien, j'espère simplement que je n'aurai pas besoin d'autant de rencontres avant de trouver la bonne personne !...

 

 

11/07/13



11/07/2013
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